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La rentrée en petite section.

 

 

Ce jour présente un caractère exceptionnel pour les très jeunes enfants qui deviennent des élèves mais aussi pour leurs parents qui doivent surmonter cette séparation. Les enseignants eux, bien que connaissant et redoutant les effets de surcharge et la multiplicité des incidents de toutes sortes qui accompagnent ce moment, cherchent à anticiper et prévenir les difficultés au moyen d'une préparation méthodique qui va jusqu'au détail.

Seront réunies ici un grand nombre de propositions allant des aspects matériels les plus terre à terre jusqu'à des orientations méthodologiques.

On commencera d'ailleurs par celles-ci avec des conseils pour une stratégie d'ensemble, puis un inventaire ordonné de propositions pour organiser l'accueil, la vie de classe et les premières activités dans la période de rentrée sera proposé. Il est rédigé par une collègue participant aux groupes de travail de notre association et enseignante en petite section.

 

La première rentrée, ses enjeux, sa préparation pour l'enseignant.

 

Le premier appui qui nous est fourni consiste à anticiper l'événement de façon assez précoce et à ne pas se laisser capter par le seul souci du « Jour J ». Il existe des possibilités, règlementaires d'ailleurs, de provoquer bien avant ce jour des contacts entre d'une part les parents et les enfants concernés et le milieu scolaire d'autre part. Des précisions sur cette approche seront apportées un peu plus loin.

Le deuxième élément facilitateur tient dans la possibilité d'étalement chronologique du temps de rentrée. Lorsque celle-ci peut se construire sur une période allant de deux à plusieurs jours, un certain nombre de perturbations sont fortement atténuées. On décrira, de même cet étalement de l'accueil.

 

Les trois protagonistes de la rentrée: l'enfant, le parent, l'enseignant.

 

La préparation de cette rentrée se donne pour but d'apporter à chacun des trois la meilleure confiance possible, le sentiment d'être en sécurité. Précisons de quelle façon particulière cet objectif très général vaut pour chacun.

 

1/ Les jeunes enfants: s'attacher à rendre facile ou du moins acceptable le contact avec le groupe social formé par les autres, rechercher ensuite à former très vite un premier lien avec les nouveaux adultes qui vont s'occuper de lui; enfin se familiariser avec les lieux et les équipements par rapport aux besoins corporels et matériels et la possibilité d'être actifs.

 

2/ Les parents: même pour les mieux disposés d'entre eux à la séparation, cette circonstance n'est jamais tout à fait facile. L'organisation de la rentrée doit en tenir compte en aménageant pour eux un accueil bienveillant. On se méfiera des réflexes d'impatience. C'est vrai qu'il faut les dissuader de s'installer trop longtemps sur les lieux, cela retarde la séparation et la rend plus difficile, mais on s'abstiendra de prononcer des exclusions sèches en préférant expliquer qu'un retrait discret doit être préféré à des adieux qui n'en finissent pas. Les réunions préparatoires facilitent beaucoup la résolution de ce problème.

 

3/ Pour l'enseignant: la préparation détaillée et rationnelle constitue le barrage le plus efficace contre le risque d'être débordé. La panique peut surgir d'un détail lorsque tout le contexte est tendu. Cette préparation ne se fait pas au dernier moment mais selon des étapes successives.

 

Envisager avec réalisme la portée de l'événement pour les enfants très jeunes.

 

Le mot rupture, utilisé communément, fait entendre un accent dramatique qui est excessif pour la majorité des enfants chez qui l'événement ne déclenche pas de grandes perturbations. En tous cas, pas de désordres profonds. Bien entendu, nombreux sont ceux qui manifestent ouvertement et parfois de façon démonstrative leurs émotions.

La rupture doit être entendue plutôt comme une épreuve dans laquelle il est nécessaire de s'engager pour accéder à un stade supérieur de maturité. En ce sens les effets ressentis par l'enfant ne doivent pas nous inquiéter et nous devons plutôt les tenir pour significatifs de la « vérité » du moment. Quel que soit le soin apporté à la préparation de sa rentrée, l'enseignant ne pourra pas empêcher ces manifestations et il ne faudrait surtout pas qu'il se sente déstabilisé en pensant que des élèves crient ou pleurent ou boudent parce qu'il n'a pas réussi leur accueil.

Mentionnons la diversité des réactions des enfants en fonction de leur personnalité, de leur maturité mais aussi par rapport aux propos tenus antérieurement à la maison sur le sens donné à l'entée à l'école. Voici quelques conduites fréquentes.

    • L'investissement rapide des lieux, du matériel, du groupe: c'est le cas le plus favorable. L'enfant se sent en sécurité.

    • Une expression douloureuse avec beaucoup de larmes, le repli sur sa mère ou son accompagnateur. L'enfant a de la peine et il n'y a pas d'inconvénients à ce qu'il exprime immédiatement son chagrin.

    • Des pleurs de colère et des gestes agressifs envers sa mère et les adultes qui l'accueillent: il se défend comme il peut devant une situation qu'il éprouve comme menaçante.

    • La position de retrait: l'enfant ne dit rien, ne pleure pas. Il se met en attente et sûrement en observation du contexte nouveau.

    • L'excitation, la conduite désordonnée avec beaucoup de mouvements, des cris éventuellement, une façon précipitée de prendre contact avec les autres et le matériel. Il s'agit d'un mode angoissé de prise de contact.

Rappelons les expériences facilitatrices de l'entrée à l'école.

La première se situe dans l'accueil pré-scolaire, notamment en structure collective (crèche, halte-garderie...). Dès son arrivée à l'école il est familiarisé avec les conditions d'accueil offertes par celle-ci.

La seconde tient à la manière dont il a interprété ce que disent ses parents de sa « rentrée ». L'événement peut retentir dans le discours familiale de façon encourageante (devenir grand, apprendre des « choses nouvelles, avoir des camarades etc...) mais dans certains cas inciter à la méfiance. C'est le cas si les parents déclarent par exemple « vivement la rentrée, j'ai du mal à le supporter ». Dans d'autres contextes les parents peuvent laisser entendre que leur enfant va manquer ou encore exprimer des craintes sur la sécurité de leur enfant: « Comment va-t-il faire avec les autres? Est-ce que la maîtresse va bien le comprendre? Etc... Les jeunes enfants sont très réceptifs aux pensées et aux émotions de leurs parents dans ces circonstances.

Une troisième expérience se rattache à la place dans la fratrie et à la scolarisation des aînés. Dans ce cas le jeune enfant n'a pas à « essuyer les plâtres », il n'est pas chargé d'ouvrir la voie. Souvent il a le sentiment, sécurisant, de suivre la trace de son frère ou de sa sœur.

 

Les dispositifs facilitateurs par anticipation.

 

Sont présentées ici les initiatives les plus connues ayant pour but de rapprocher avant la rentrée les parents et leurs enfants de l'école. Ces démarches ont une valeur de complémentarité; nous ne proposons pas de faire un choix entre elles mais plutôt, si possible, de les associer.

 

Les liaisons entre les structures d'accueil de la petite enfance et l'école maternelle.

Une entente réciproque entre crèches, haltes-garderies et personnes habilitées à la garde d'enfants d'une part et l'école maternelle d'autre part peut déboucher sur des visites en mai et juin dans les écoles d'accueil. Les enfants et leur encadrement seront reçus pour une durée adaptée (1 à 2 heures) et des activités pourront leur être proposées dans divers lieux de l'école. Ils seront emmenés sur divers sites et utiliseront certains équipements (salle de propreté, aménagements de cour, salle de jeux,bibliothèque...).

 

Une porte ouverte au troisième trimestre, le samedi matin: les parents viennent à l'école accompagnés de leurs jeunes enfants. Ils visitent l'école de manière approfondie. Des installations rapides et simples sur la cour, dans la salle de jeux offrent des activités. La salle de classe de petite section et ses annexes (salle de repos, sanitaires, ateliers éventuellement) sont visités. Des travaux d'élèves sont exposés. Les enseignants présentent l'emploi du temps à l'aide d'un document visuel (panneau avec des photos).

 

La rencontre des parents avec le directeur lors de l'inscription:

Si on accepte d'y consacrer plus de temps que pour une simple formalité administrative, l'occasion est propice à l'évocation d'une préparation à une bonne rentrée. C'est le moment de faire le point avec les parents sur le degré de maturité de chaque enfant (propreté, santé, comportement etc...) et d'envisager, sans figer les positions, des assouplissements qui pourraient s'avérer efficaces concernant la date et les modalités de rentrée et de fréquentation.

 

La remise, en fin d'année scolaire, d'un document aux familles:

cette sorte de « guide de la scolarisation en maternelle » rassemble des informations et des conseils utiles aux parents. Chaque équipe d'enseignants devra trouver la formule qui convient aux conditions locales. Nous proposons cependant une liste de points d'information et de thèmes susceptibles d'inspirer les rédacteurs:

    • renseignements sur l'école: nom et adresse du groupe scolaire, téléphone avec les restrictions concernant les horaires d'appel, horaires de l'école, plan de l'école, avec éventuellement les consignes d'accès, d'itinéraire, de sortie, indications, si nécessaire, à propos du stationnement à proximité de l'école (en rapport avec les services municipaux).

    • noms des personnels: on mentionne les professeurs et les ATSEM. Les intervenants réguliers peuvent être nommés

    • indications relatives à l'organisation de la rentrée; les aménagements d'horaires, les rentrées différées, étalées...

    • le matériel nécessaire à l'élève

    • les conseils en matière d'assurance de l'enfant

    • les recommandations pour l'habillement de l'élève

    • les conseils, éventuellement les interdictions, concernant les objets que l'enfant peut introduire à l'école. Mentionner les risques pour les objets déconseillés (perte, dégradation, vol)

    • présentation de l'emploi du temps en évitant tout jargon pédagogique

    • les apprentissages en petite section peuvent y être décrits mais en quelques lignes

    • modalités de contact entre la famille et l'école (on prend rendez-vous) et présentation des outils de liaison (cahier de liaison)

    • rappel de la règle d'assiduité; de l'obligation de prévenir lors des absences et d'indiquer le motif. Mise ne garde par rapport aux retards

    • l'accompagnement de l'enfant: les personnes habilitées doivent être connues de l'école

    • information des familles sur les projets d'activités, de sorties: ce qui est prévu, la participation financière des familles, l'appel aux parents pour l'accompagnement.

 

Les organisations particulières au jour de la rentrée (éventuellement aux jours suivants)

Diverses solutions d'échelonnement des entrées, d'accueil différé d'une partie de l'effectif, d'aménagement des horaires sont envisageables en vue d'atténuer les effets de concentration préjudiciables à une rentrée paisible.

Le principe est simple: moins les élèves sont nombreux à « entrer » au même moment, meilleure est la qualité de l'accueil pour eux et leurs parents.

Ce n'est pas offensant pour l'école de rappeler que la nature des locaux, l'encadrement disponible, les contraintes horaires à l'école maternelle ne sont pas adaptées à l'accueil simultané de trente enfants et autant, sinon plus, d'adultes au même moment. Surtout lorsqu'ils ne sont pas encore des élèves

On tente alors de fractionner l'effectif de façon à ce que ceux qui rentrent après viennent s'agréger à une communauté un peu stabilisée.

Le consentement de la hiérarchie à ces assouplissements doit être obtenu pour des motifs règlementaires, notamment de responsabilité en matière de sécurité. Il faut aussi que les agents hiérarchiques puissent contrôler les effectifs lorsqu'une mesure de carte scolaire est en suspens.

Différentes formules d'échelonnement se présentent:

    • la rentrée peut se dérouler sur deux jours

    • les élèves n'arrivent pas tous à la même heure le matin

    • la combinaison de ces deux modalités est envisageable

On tient compte des contraintes de certains parents. Nombreux sont ceux qui peuvent s'adapter à ces mesures exceptionnelles mais il arrive que certains ne puissent pas aménager, même pour cette fois, leur horaire de travail.

 

Propositions pour organiser la rentrée en Petite Section.

 

Les mises au point que l'équipe des maîtres doit effectuer.

 

La réussite de l'accueil des élèves débutants dépend de la participation de tous. C'est l'école dans sa totalité qui doit porter cette charge particulière.

Cette stratégie est évidente lorsqu'il s'agit de planifier l'utilisation des locaux spécialisés. La salle de « jeux » ou de motricité sera laissée disponible en priorité aux classes de petite et moyenne section. D'une part ces jeunes élèves font la sieste l'après-midi, d'autre part organiser des activités motrices avec les écoliers débutants, les jours de rentrée et dans cette première période est un atout précieux pour équilibrer le rythme. Cet équipement sera donc réservé aux sections des petits, le premier jour et les suivants, aux heures les plus favorables.

L'organisation du service sur la cour tiendra compte des contraintes des collègues de petite section; on pensera notamment que l'après-midi en raison de l'accompagnement de la sieste, ceux-ci sont peu disponibles pour les tâches collectives d'équipe.

On ménagera dès le départ des possibilités de fréquentation de la bibliothèque par les petites sections même s'il faut attendre quelques jours pour débuter cette activité. Là aussi les horaires les mieux adaptés seront retenus. Lorsque l'équipe des maîtres évoque les « projets » relatifs à des activités particulières, on s'efforce de définir pour les petites sections une part représentative.

 

 

Préparation matérielle du jour de la rentrée.

 

    • des jeux d'étiquettes avec le nom des élèves pour les casiers, les lits, les porte-manteaux...

    • plusieurs listes à cocher pour le contrôle (assurances, chaussures etc...) ainsi que pour des observations sur le comportement des élèves.

    • Des mouchoirs en papier, un rouleau de papier type « sopalin ».

    • les instructions et informations destinées aux familles ont été collées dans le cahier de liaison.

    • Le registre d'appel est prêt et à portée de main.

    • Organisation de l'espace de la classe: le premier jour un espace suffisant pour l'accueil et la circulation des parents est nécessaire.

    • Installation d'activités de premier accès pour les élèves: objets à rouler, poupées, gros jeux de construction, puzzles et encastrements simples, livres.

    • Mettre à l'écart, ranger hors de portée des élèves les matériels qui ne doivent pas être utilisés au début.

    • Afficher sur la porte les noms des enseignants et de l'ATSEM. Donner à cette affiche un aspect accueillant (Souhaits de bonne rentrée).

    • L'enseignant a intérêt à penser à son habillement: les vêtements sont confortables (on porte des enfants, on déplace du matériel) et peu fragiles, non salissants.

 

Conseils pour le déroulement de la première journée

 

L'accueil de l'enfant et des parents, premier contact: c'est un acte rendu très difficile du fait d'un contexte agité et du peu de temps disponible pour l'enseignant. On peut s'efforcer d'individualiser et de ne s'adresser qu'à un seul « groupe familial » à la fois: ce geste est apprécié des parents. Si l'enfant semble en confiance, il est orienté le plus vite possible vers un jeu ou une installation après avoir quitté son parent (dire « au revoir »). Lorsque l'enfant exprime des difficultés à quitter le parent on suggère à celui-ci de prendre l'initiative de la séparation mais en s'adressant à son enfant, en lui parlant, notamment en indiquant que l'on reviendra le chercher. Lorsque l'enseignant perçoit la réticence du parent à partir, il lui explique que prolonger le moment d'indécision va accroître la difficulté de l'enfant et il l'incite à accélérer son départ en ne restant pas à proximité (près de la porte, dans le couloir). L'enseignant et le parent qui quitte la classe se disent « au revoir ».

  • la relance de l'activité pour les enfants qui ont accepté de s'installer avec un jeu ou du matériel. Lorsqu'on aperçoit un enfant démuni, en panne, on peut soit leur proposer d'exploiter davantage la situation (tu peux faire cela aussi) soit le diriger vers une autre installation.

  • Les enfants apportent leur « doudou ». Celui-ci sera laissé à chaque enfant autant que nécessaire. Ceux qui sont très chagrinés ne le quitteront pas. Ceux qui investissent une activité pourront le reprendre en cas de « panne ».

  • l'enseignant ou l'ATSEM se rapprochent de temps en temps des enfants en pleurs ou isolés pour refaire des propositions de jeux ou encourager et consoler par quelques mots.

  • Le premier regroupement est envisageable à partir du moment où l'effectif prévu, comte tenu des modalités d'accueil différé, est présent. Il ne devra pas se placer trop tardivement car le premier passage aux toilettes doit avoir lieu environ une heure après l'arrivée. Le but de ce moment collectif est d'obtenir l'installation de tous, pour une courte durée, sur ce site qui va devenir, dès le premier jour, un point de repère dans la vie scolaire des élèves. Tous les élèves sont sollicités pour venir s'y installer mais sans aucun forçage. En cas de refus, on accepte qu'un enfant reste à l'écart; on l'invitera par un signe et en l'appelant, une fois le regroupement et l'activité entamés. Au début de ce moment l'enseignant se présente et appelle tous les élèves par leur prénom. Si on dispose d'une mascotte de classe, elle est présentée et animée de façon très simple dans un rituel qui sera repris lors des autres rassemblements. Une comptine, un jeu de mains ou de doigts trouvent également leur place dans un premier regroupement mais sans objectif d'apprentissage complet.

  • D'autres regroupements auront lieu dans la journée, en fin de matinée et après le temps de repos de l'après-midi. Les élèves sont sollicités par un appel qui contient la même formule (les mêmes mots) ou un signal identique si l'appel est accompagné de « son ». Les premiers regroupements (du jour de la rentrée et des jours suivants, alternent la reprise des propositions (jeux, chants) et la présentation d'une nouveauté. Ce va et vient du connu à l'inconnu est rassurant.

  • Découverte de la classe, de ses installations , du matériel et des coins de jeux: l'enseignant guide un groupe d'enfants qui vont découvrir les possibilités offertes. Pendant ce temps, les autres élèves sont ou bien fixés sur des activités libres ou bien encadrés par l'ATSEM sur des activités de manipulation ou de création ( dessin, peinture, modelage, etc...).

  • Les passages aux toilettes: au nombre de trois par demi-journée, ils se déroulent en prenant tout le temps nécessaire. Les trajectoires s'effectuent de façon ritualisée (en colonne, en train, en « cordée »). Les adultes proposent aux enfants de les aider , si nécessaire, dans les manipulations des vêtements. Ne pas oublier de laisser faire seuls les élèves qui le souhaitent.

  • La récréation: éviter de mélanger les élèves avec ceux des autres classes. L'enseignant reste présent, dans la cour, avec ses élèves, pendant une semaine. Ensuite les enfants s'habitueront à la surveillance d'une autre personne.

  • Activités en salle de motricité. Des matériels divers susceptibles d'être manipulés librement , sans consignes strictes, seront installés. On ne forcera pas les élèves attentistes ou en retrait à participer. L'adulte peut cependant les solliciter, au bout de quelque temps pour aller voir un lieu où d'autres enfants sont actifs. Il n'est pas absolument nécessaire d'investir cet équipement dès le premier jour car il faut disposer d'une durée suffisante pour en profiter.

  • Le repos de l'après-midi: c'est pour certains enfants une épreuve délicate à l'occasion de laquelle peut se réactiver l'inquiétude de la séparation. Rappelons la distinction entre temps de repos (proposé à tous) et sieste (le sommeil n'est pas obligatoire). La prise d'information préalable auprès des parents permet au professeur de différencier ses interventions. S'il sait que certains sont de bons dormeurs réguliers, d'autres de petits dormeurs, d'autres encore en train de se passer de la sieste et que certains enfin ne dorment pas, ses interventions seront adaptées. Aucun forçage n'est à envisager, seul le silence est souhaité. La présence des adultes au moment du réveil est indispensable, notamment près des enfants qui ne se repèrent pas bien dans ce lieu inconnu mais aussi pour ceux qui ont le réveil « grognon ». Les opérations relatives au réveil et au lever sont très lentes et on s'intéresse à la participation des enfants à leur propre habillage.

  • Activités en classe après le repos: les élèves se répartissent entre les coins de jeux et des activités installées telles que peinture, dessin, modelage …

  • Petit regroupement de fin de journée (s'il reste suffisamment de temps): de façon collective on peut écouter de la musique, chanter, pratiquer un jeu de doigts etc...

 

Indications pour les jours qui suivent la rentrée:

 

    • d'une façon générale les activités proposées ne sont pas encore contraignantes. On accepte que tel élève se tienne à l'écart, attende avant d'entrer dans la situation ou la quitte avant la fin.

    • On pratique les mouvements, passage d'une activité à une autre ou d'un lieu à un autre sans aucune précipitation; en laissant le temps de comprendre ce qui se passe.

    • Les séances en salle de motricité sont régulières, elles sont centrées pour l'essentiel sur la manipulation du matériel. Après avoir repéré les élèves très réservés et craintifs on leur apporte un soutien par la simple présence et l'encouragement. On ne force jamais.

    • Les coins de jeux sont découverts de façon plus méthodique. On incite les élèves à se rendre sur les installations qu'ils n'ont pas encore remarquées.

    • On ajuste peu à peu l'usage du doudou en proposant de le laisser dans un lieu prévu, avant le début des activités. On se montre aussi souple que c'est nécessaire avec les enfants qui ont du mal à s'en séparer.

    • Les passages aux toilettes se font le plus souvent possible par petits groupes.

    • Durant cette période d'adaptation l'enseignant est présent sur le temps de repos, du coucher au réveil.

    • Les mouvements « collectifs » pour passer d'un lieu à un autre s'effectuent groupés. On n'exige pas tout de suite la formation du rang (ce sera travaillé en EPS) mais toujours un « groupement ».

    • Les mouvements de regroupement sont brefs, on met l'accent sur les rituels, la qualité de l'installation, la façon de finir le regroupement, tous les rituels. Le but n'est pas d'offrir des contenus très substantiels mais de réguler ce fonctionnement très collectif. C'est en effet le moment où le groupe classe existe.


Date de création : 23/05/2015 @ 16:15
Catégorie : ACTIVITES - La Maternelle
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