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Son intitulé dirige notre attention sur les parents et nous espérons bien leur apporter des points de repère utiles pour être efficaces et surtout éviter quelques erreurs dans le suivi scolaire de leurs enfants.

 

Mais les documents qui constitueront peu à peu cet ensemble obéissent à une vocation plus large. Ils peuvent intéresser les enseignants qui veulent installer avec une plus grande assurance leur relation avec les familles. Différents partenaires de la vie scolaire à l'école primaire trouveront peut-être des indications utiles. Enfin tous ceux qui sont intéressés par les questions que fait surgir la relation famille-école reconnaitront des thèmes familiers.

 

 

Que proposons nous aux parents pour mieux s'orienter dans la vie scolaire?


    • de revenir sur les sens de l'expression « parents d'élèves ». Cette formule si banale a tous les caractères de l'évidence mais comporte, si elle est mal comprise, quelques risques. Un parent d'élève, nous essaierons de le montrer, est toujours un parent d'enfant. Lorsque ce dernier devient élève, la tâche parentale est modifiée puisque des difficultés auparavant inconnues viennent s'ajouter. Mais sur le fond, ce que l'enfant espère de ses parents lorsqu'il fréquente l'école, c'est toujours la sécurité, la confiance bien mesurée; mais pas, par exemple, d'avoir à donner des preuves ou à représenter les ambitions familiales dans son métier d'élève.

       

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    • De prendre des distances par rapport à la notion si souvent mentionnée aujourd'hui d' « usager ». Se considérer comme un usager de l'école comme on le serait d'un service de transports ou à la façon dont se considère le client de la Poste ou d'un magasin est un réflexe dont il faut se méfier. L'enfant devenu élève n'est pas une marchandise et l'éducation ne peut sûrement pas être assimilée à un produit qui pourrait être fabriqué selon des processus contrôlés et normés.

       

    • Nous mettons à leur disposition des éléments de réflexion et nous donnerons des conseils pour faire face à tous les événements et incidents qui ne manquent pas de surgir au fil du cursus scolaire. On se reportera à la liste fournie un peu plus loin dans ce domaine.

       

    • Nous ne fournirons pas par contre de ressources réglementaires. On ne trouvera pas sur notre site les données afférentes à la loi qui encadre la scolarité: ces renseignements sont disponibles auprès de l'administration scolaire.

 

Quels appuis les enseignants pourront-ils trouver dans nos pages?


Les professeurs des écoles qui fréquentent nos groupes apportent en continu des témoignages sur ce volet très délicat du métier que représente la relation avec les familles. Les formations professionnelles négligent jusqu'à présent cette composante du métier.

 

Nous savons que nombre de nos collègues se retrouvent crispés, tendus en bien des situations. L'appréhension du contact avec la famille peut se transformer en évitement. Elle peut aussi donner lieu à des épisodes conflictuels éventuellement agressifs. Dans bien des cas le contact a lieu dans des conditions acceptables mais sans atteindre l'efficacité souhaitée. Nous réfléchirons donc à la manière de régler la « bonne distance »; celle qui fuit les tendances fusionnelles, le sentimentalisme, mais aussi qui nous dispense de la prescription qui fait apparaître les professeurs en « donneurs de leçons ».

 

 

Les risques actuels dans la relation école-famille.

Le temps des relations paisibles que le siècle dernier a connu ne reviendra pas de sitôt. Aucune sorte d'idéal n'a existé puisque les déceptions familiales face aux résultats scolaires ont toujours lieu, mais il existait une sorte de distance entre les familles et l'école, une « séparation des pouvoirs » qui était respectée par principe. Des changements dans les attentes de la société par rapport à l'école ont mis fin à cet état paisible. Pour faire vite, disons que l'on attend (on exige presque) de l'école une réussite globale: le diplôme, l'accès à l'emploi et à la rémunération, la considération et le pouvoir symbolique conféré par les titres, sans oublier l'équilibre et l'épanouissement de chaque individu. Bonheur et succès seraient aujourd'hui exigibles d'une scolarité normale. Ce qui aurait amusé nos ancêtres est aujourd'hui revendiqué avec le plus grand sérieux. Les conséquences de ce changement nous intéressent ici au plus haut degré car ces espérances nouvelles ont placé la relation entre familles et école sous tension. Pour le moment il faut exclure toute évolution et se résigner à faire face aux crises que cette situation engendre. Citons quelques aspects, parmi les plus caractéristiques, du nouveau malentendu.

 

 
    • La rivalité éducative. Le remplacement de l'Instruction publique par l'Éducation nationale n'est pas insignifiant. L'instruction revenait à des professionnels a priori seuls compétents pour enseigner. L'éducation est devenue une chose commune, tout un chacun peut s'en mêler. Le partage des tâches entre la famille et l'école est beaucoup plus disputé qu'avant. Les orientations éducatives, qu'elles soient globalement celles du Ministère ou singulièrement celles d'une équipe de professeurs ou d'un enseignant particulier peuvent être mises en cause au nom de la capacité de chacun à s'orienter dans la démarche éducative.

       

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    • Les désaccords pédagogiques: on peut donner tout de suite un exemple avec la polémique sur les méthodes d'apprentissage de la lecture puisqu'il s'agit d'un sujet médiatisé. La pédagogie n'est plus confinée dans la corporation des professeurs; on en discute dans la sphère sociale la plus large et le journalisme, spécialisé ou généraliste, contribue à en faire un sujet de controverse. Nous distinguons cet aspect du thème éducatif; celui-ci concerne les valeurs que l'on peut inculquer aux enfants tandis que la pédagogie représente l'outil du professionnel. Nous n'insinuons pas ici que les outils soient généralement bons, nous mettons le doigt sur le fait qu'ils soient publiquement controversés.

       

    • Les conflits à propos de la personnalité des enseignants ou des parents: nous rassemblons sous ce titre un très grand nombre de situations litigieuses qui se cristallisent autour de la mésentente liée à des incompatibilités de caractère, de personnalité si on veut. « Il n'y a pas d'atomes crochus » dit-on souvent. Les difficultés surgissent alors sans que l'on puisse identifier des causes objectives, des faits évidents; ou alors à propos de détails: un vêtement oublié, un objet perdu... Ces situations évoluent plus ou moins négativement, de la froideur passagère ou de la mauvaise humeur à des épisodes pouvant être très agressifs. Certaines évolutions dans la subjectivité moderne ainsi que dans le lien social aggravent ces phénomènes. D'abord un « psychologisme » ambiant qui pousse à considérer l'autre comme s'il était un « cas »et à négliger en même temps sa fonction, ce qu'il représente. Il y avait auparavant autant de « cas » d'enseignants ou de parents qui présentaient des traits particuliers mais la règle tacite obligeait à une certaine réserve à ce sujet. De nos jours le pas est vite franchi et on portera sur l'enseignant toutes sortes de jugements; sur sa rigidité, sa « distance » ou sa froideur, inversement sur son côté fusionnel etc... Et bien entendu on craindra pour son enfant. Disons-le au passage: on idéalise beaucoup à propos de toutes sortes de métiers, notamment s'agissant d'éducation et on se trouve dérangé, contrarié lorsque l'on s'aperçoit que le métier est exercé par un être ordinaire. Les enseignants ne sont bien sûr pas préservés de cette erreur de perspective et de façon souvent hâtive ils vont projeter sur le père ou sur la mère de leur élève toutes sortes de jugements, qui, en dernière instance, peuvent révéler une vision idéale de l'éducation familiale.

       

       

    • Parmi les malentendus et les causes d'une détérioration du lien entre parents et enseignants, l'échec de l'élève occupe une place primordiale et nous devrons le considérer avec un gros effort de méthode. Sans une grande prudence de part et d'autre, l'échec de l'élève peut devenir la source d'un conflit aigu et durable dont nous devons prévenir tout de suite que c'est l'enfant-élève qui en fera les frais. Nous aurons donc à préciser les conditions d'un dénouement aussi satisfaisant que possible. C'est dans ces circonstances que les parents ont intérêt à se recentrer sur la vocation parentale qui est d'abord protectrice (au sens de la sécurité psychique et morale de l'enfant) et à éviter les surenchères, les passages en force, la culpabilisation de l'école mais aussi celle de leur enfant. Dans ces situations éprouvantes pour de nombreuses familles il existe vraiment un risque de perdre le cap éducatif qui demeure pourtant prioritaire par rapport aux résultats scolaires.

       

       

 

Comme le laisse deviner cette introduction, les thèmes qui s'offrent à notre réflexion sont très nombreux; Nous pouvons en prévoir un certain nombre; ce sont des sujets inévitables. D'autres nous seront fournis, soit par l'actualité (débats et polémiques sur l'école, mesures gouvernementales) soit par les témoignages apportés par les participants à nos groupes. Une première liste est donc disponible. Elle s'enrichira au fur et à mesure. Il ne s'agit pas d'un inventaire méthodique qui suivrait des priorités, elle ne comporte pas non plus un ordre dans lequel seront abordés les thèmes, mais elle permet de concrétiser les objectifs définis dans cette présentation.



Date de création : 24/01/2014 @ 10:32
Dernière modification : 03/02/2014 @ 15:27
Catégorie : ACTIVITES - Les parents d'élèves
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