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L'accueil et l'installation des élèves.


 

Les mouvements d'élèves au cours de la journée.


 


 


 

Des moments plus importants qu'on ne le pense.


 

Spontanément les enseignants concentrent leur attention sur les séances d'apprentissages ou leçons, moments « pleins » de la vie scolaire. Toutes les manœuvres préparatoires pour entrer et s'installer, sortir de classe, changer de lieu ou de places sont très souvent considérés comme des temps morts qu'il convient d'abréger au maximum, et que l'on subit lorsqu'ils durent trop ou sont soumis à des turbulences.

Le but de ce chapitre est de rappeler leur importance, de montrer les inconvénients qui surgissent quand on les néglige et de fournir quelques indications pour les valoriser.


 


 

On lira successivement quatre contributions:


 

    • Accueil, installation et mouvements: réflexions sur la valeur éducative de ces opérations et conseils de méthode.

    • L'accueil et l'installation des élèves à l'école élémentaire: description d'une pratique de l'une des participantes de notre groupe de travail.

    • L'accueil du matin à l'école maternelle.

    • Les mouvements d'entrée et de sortie de classe à l'école maternelle.

Ces troisième et quatrième contributions sont apportées par les collègues de maternelle travaillant dans notre groupe.


 


 

Première partie: accueil, installation, mouvements, méthode pour des temps éducatifs.


 

1/ les mouvements pour entrer et sortir de la classe.


 

Avec au moins deux récréations par jour nous provoquons huit mouvements par jour avec les débuts et fins de demi-journée. Ce constat quantitatif est déjà une invitation à introduire des règles et à prendre des précautions.

En se disant déjà que la durée de ces opérations est à réguler: trop longue elle aboutit à une perte de temps, précipitée, elle engendre du désordre et parfois du danger. Ensuite, un effet pas souvent admis: des mouvements agités et bruyants lors des entrées font sentir leurs effets pendant de longues minutes. Alors que les élèves sont physiquement installés, les effets d'excitation perdurent et s'opposent au démarrage de l'activité scolaire. On pourrait avancer sans risque de se tromper qu'il est avantageux de savoir perdre une ou deux minutes pour régler le mouvement afin d'en gagner cinq ensuite.


 

Pour parvenir à de bons résultats, voici quelques indications de méthode:


 

    • les habitudes relatives aux mouvements sont données dès la rentrée de septembre. Il ne faut pas attendre d'avoir constaté les perturbations pour essayer d'y remédier.

    • Réfléchir aux règles que l'on va imposer, car il ne faut pas les changer en cours d'année.

    • Lorsque les élèves sont regroupés devant la porte de la classe, donner un signal d'entrée.

    • Avant l'entrée des élèves, l'enseignant se poste à l'endroit où il peut observer les entrées, agir sur le flux et intervenir par la parole et le geste si nécessaire.

    • Pour les entrées « avec cartable » ou sac, l'ordre des opérations est imposé par l'enseignant: aller à sa place et placer le cartable sur le côté, sortir le matériel, le ranger, puis selon le cas, aller ranger le cartable vide. Indiquer aussi à quel moment on accroche les vêtements d'extérieur (cela dépend où se trouvent les installations, dans le couloir ou dans la classe).

    • Ranger ses affaires dans son bureau (sous sa table), cela s'apprend, surtout dans les classes de très jeunes élèves (grande section, CP, CE1). Ne pas hésiter au début à diriger l'exercice.

    • Parfois on envisage de vider entièrement le cartable. Si ce n'est pas le cas, l'enseignant indique ce que l'on sort et ce qu'on y laisse.

    • Même si cela peut surprendre, on apprend à déplacer sa chaise avant de s'asseoir. Si les gestes sont mal maîtrisés, il peut se produire beaucoup de bruit (involontairement ou volontairement!).


 

2/ Les installations temporaires.


 

Elles sont presque toujours liées à l'organisation de travaux par groupes. Quelques précautions à caractère général sont ici rappelées.


 

    • s'installer pour un travail de groupe demande du temps, bousculer les élèves, parce que, avec les meilleures intentions, on veut les voir au travail rapidement, est une très mauvaise stratégie. Il faut accepter l'évidence: l'installation matérielle fait partie des apprentissages du travail en équipe.

    • Les consignes permettant la mise en place sont données avant de bouger. On n'hésite pas à dessiner l'installation au tableau pour aider à la visualiser.

    • Porter une table, déplacer des chaises sont des gestes qui s'apprennent. Par exemple on se met à deux pour soulever une table et la placer plus loin, on ne la traîne pas sur le sol.

    • On prévoit le temps nécessaire pour ré-installer, à l'initiale, le mobilier à la fin des travaux de groupe.

    • On indique au départ le matériel, les outils que l'on dépose sur la ou les tables du travail de groupe de façon à éviter les va et vient permanents.

    • L'installation d'ensemble doit sauvegarder les couloirs de circulation pour l'enseignant.

Les installations temporaires concernent aussi un élève qui doit travailler seul « dans un coin », à l'écart. Ce peut être un élève pour lequel l'isolement est une sanction, mais aussi celui qui a fini sa tâche et qui est autorisé à pratiquer une autre occupation ailleurs qu'à sa place.

S'il s'agit d'une sanction, l'élève sera isolé, en marquant une coupure dans l'espace entre lui et les autres. On peut aller jusqu'à le placer dos tourné au groupe. Si c'est un élève qui poursuit d'autres activités, lorsqu'il a achevé son travail , il est indispensable de disposer dans la classe, si l'espace le permet, deux ou trois « coins » qui offrent des supports d'activités (informatique, science et technologie, lecture etc...) Dans ce cas une réglementation simple fixe l'utilisation de ces lieux: accord nécessaire ou non de l'enseignant pour y accéder, nombre de places par site, obligation d'y rester jusqu'à ce que le reste de la classe ait fini le travail obligatoire etc...


 


 

3/ Conseils pour contrôler les déplacements individuels en classe.


 

Il faut se montrer strict à ce sujet. Pourquoi? Certains enfants ne sont pas bien structurés concernant le fait d'être élève et pensent que l'on peut se promener assez librement dans une classe, ce qui n'est pas possible. Non pas pour le plaisir d'entraver la liberté, mais plus banalement, pour ne pas nuire à l'activité des autres.

On ne peut donc pas évoluer librement. En revanche, certains déplacements sont permis et l'enseignant a intérêt dès la rentrée à les indiquer. C'est le cas pour aller chercher certains outils de travail à usage collectif qui ne sont pas assignés à la place individuelle. On peut aussi accéder à des outils ou matériaux en cas de besoin (certains papiers ou crayons etc...).

Inversement on ne se déplace pas pour aller emprunter quelque chose à un camarade, sinon on va privatiser l'espace scolaire et certains vont se rendre visite sous n'importe quel prétexte. L'élève qui estime avoir besoin de quelque chose le déclarera à l'enseignant qui estimera le bien-fondé de la demande ou qui la refusera.


 


 

Deuxième partie: accueil et installation à l'école élémentaire.


 

Cette partie n'est pas une synthèse mais la description d'une pratique de l'une des participantes au groupe qui rédige ce « guide des professeurs des écoles ». Elle exerce au niveau CM2, ce qui aide à situer ses recommandations.


 

L’accueil et l’installation des élèves au début de la journée sont des moments importants où les rituels ont toute leur place pour bien démarrer. En effet’ chez un enfant, la coupure entre ce qui se passe hors de la classe –les jeux- et ce qui se passe dans la classe- le travail-, ce qui relève des préoccupations individuelles et ce qui concerne la vie collective, n’est pas immédiate et demande qu’on y consacre un temps défini et ritualisé. Ce moment d’accueil doit être suffisamment structuré pour éviter de l’excitation , du bruit et un manque de disponibilité au démarrage des apprentissages. La première leçon pourra commencer lorsque les questions pratiques auront été réglées et le calme instauré.


 

  1. Le regroupement, les mouvements vers la classe, dans la classe et vers l’extérieur.

A la sonnerie ou au signal habituel, les élèves se rangent à un endroit défini pour chacune des classes et cessent de jouer, de chahuter, de parler fort. Ils se dirigent avec le maître ou la maîtresse vers la classe, laissent leurs vêtements aux porte-manteaux, et entrent en classe sans parler. Le maître se mettra près de la porte d’entrée.

De même que l’entrée en classe, le départ pour la récréation, une activité à l’extérieur ou en fin de journée se fera en se levant et en se rangeant dans le calme. On ne se précipite pas à la sonnerie mais on attend le signal du maître. Celui-ci doit être donné quand tous les élèves sont prêts ( cartable fait et table rangée si c’est le soir). On évitera ainsi bousculades, excitation et divers oublis…

En début d’année, on prendra le temps de s’attacher à des détails très pratiques tels que : soulever sa chaise pour ne pas faire de bruit, ne pas laisser son cartable traîner dans l’allée.

Les mouvements occasionnés par du travail en groupe seront aussi définis précisément afin qu’ils ne soit pas le prétexte à de l’agitation qui remettrait en cause leur bon fonctionnement. Par exemple, si on se met par deux, on rapproche sa table de celle de son voisin immédiat, si on se met par quatre, on retourne deux tables etc…De la même façon, pour le sport, on peut constituer en début d’année deux ( ou davantage) équipes en réfléchissant à plusieurs critères ( garçons-filles, forts-faibles) qui seront stables et «  prêtes »à chaque fois que cela sera nécessaire. Il en résultera un gain de temps précieux pour la mise en œuvre des séances de sport.


 

  1. L’installation en classe. :


 

Chacun s’assied à sa place, sort son matériel. A ce moment, on demande le silence et on évite le bavardage ou les dialogues particuliers aussi bien entre élèves qu’entre le maître et un élève. Les enfants qui ont une demande particulière à formuler le font en levant la main et de leur place ( on ne fait pas « la queue » devant le bureau).


 

  1. Le temps d’accueil ritualisé.


 

Le maître procède au contrôle des présences et absences. Lui ou un enfant écrit la date au tableau . On remplit le tableau des services et on présente l’emploi du temps de la journée. C’est le moment de distinguer les activités ordinaires de celles qui sont exceptionnelles, en liaison avec tel ou tel projet ou liées à un événement particulier. Cet emploi du temps peut être écrit avec les enfants sur un tableau : il constituera un bon repère pour les élèves au cours de la journée. C’est ensuite le moment du «  quoi de neuf ? » : un enfant peut parler d’un événement exceptionnel ou présenter un objet particulier. Si cela est nécessaire, le maître prévoira un moment de la journée pour développer le sujet évoqué. Avant de démarrer la première séquence ou leçon, on peut dire une poésie ou chanter une mélodie apprises ensemble.



 



 

Troisième partie: l'accueil du matin et l'installation à l'école maternelle.



 

L'accueil quotidien est une activité qui possède sa légitimité et son efficacité à l'égal de toutes les autres. C'est un temps de classe.

C'est d'abord un moment d'éducation sociale, ensuite un temps qui favorise la réceptivité et place les élèves dans la disponibilité envers les activités qui vont suivre.

Cet accueil est personnalisé. Ce qui est ici individualisé, c'est la coupure d'avec la famille et la maison. A ce moment l'enfant n'est plus le sujet d'une attention centrée sur sa personne (de la part de ses parents, de sa nourrice), il devient élève dans une collectivité organisée par des règles qui sont les mêmes pour tous.

C'est aussi un moment d'échanges sociaux et de communication verbale. Pour un bon résultat dans ce domaine on empêche les chahuts et les cris, les courses et les mouvements désordonnés.

Ce climat est plus facilement obtenu par l'installation d'activités (jeux sur les tables, ateliers...). Ces activités sont disponibles et on y invite les élèves sans les imposer. Les déplacements sont permis pourvu qu'ils soient calmes; les plus jeunes reprennent possession de l'espace, retrouvent leurs points de repère.

Il faut prévoir un temps suffisant pour défaire et ranger ce qui a été entrepris (constructions). Si on précipite les choses, on obtient du bruit et des refus. On prévoit, pour ceux qui voudraient continuer une activité (un dessin, un collier, un modelage), la préservation et le rangement de ce qui est en cours afin de permettre sa reprise. Cette proposition de reprendre, continuer, finir, élimine les frustrations, facilite l'occupation et aide à construire le temps en se projetant dans l'avenir.


 

La fin de l'accueil peut être signalée (codée) par la fermeture de la porte de la classe. Les élèves sont alors rassemblés sur le lieu de regroupement. Pour celui-ci des précautions matérielles d'installation sont à recommander:

    • il doit être de dimensions suffisantes: la trop grande promiscuité due au manque de place engendre de l'inconfort et au pire des interférences et des conflits entre les élèves

    • les élèves doivent être installés tournés vers les supports visuels (tableaux, panneaux, chevalets etc...)

On débute par les tous premiers rituels: la date, le temps qu'il fait, les appels, le repas du midi et son menu etc... On présente ensuite les activités de la journée de classe.

Durant ces activités de regroupement, le silence est observé. Au sens où on ne parle pas en dehors de l'activité et « à côté » de son support. On habitue les élèves à renoncer aux conversations particulières. On insiste pour que chacun reste « dans le propos de l'échange » et que tous écoutent celui qui parle (enseignant ou élève).

Il arrive que des élèves en retard se retrouvent projetés dans les activités sans avoir eu le temps de prendre possession des lieux et de s'inscrire dans les échanges sociaux de l'accueil. Si cet inconvénient se reproduit l'enseignant aborde le sujet avec les parents de façon à faire comprendre la valeur du temps d'accueil et les inconvénients qui s'ensuivent pour un élève qui en est privé.


 


 

Quatrième partie: les mouvements d'entrée et de sortie de classe à l'école maternelle.


 

Définition du mouvement à l'école maternelle: ce sont des déplacements collectifs prévus dans l'emploi du temps ou nécessaires à la conduite de classe.

Les endroits où les élèves se rendent le plus ordinairement sont:

    • la cour de récréation

    • les toilettes

    • la salle d'éducation physique et de motricité

    • la bibliothèque de l'école

    • le restaurant scolaire

    • la salle où se déroule un décloisonnement

    • l'accueil péri-scolaire.

A l'école maternelle, ces déplacements nécessitent un apprentissage qui doit débuter le jour même de la rentrée scolaire et qu'il faudra renforcer souvent lors des retours des vacances scolaires car les ruptures fragilisent les habitudes.

L'enseignant qui organise ces déplacements explicite les règles. Il les rappelle régulièrement avant même que le déplacement ne démarre.


 

Voici quelques exemples fournis par la collègue de maternelle qui participe à la rédaction de cette fiche.


 

1/ Pour aller en récréation:


 

Les élèves se rendent préalablement aux toilettes puis s'habillent. Et non l'inverse. Ensuite ils se rangent par deux dans le couloir. Dès qu'ils sont prêts pour former un rang l'enseignant donne le signal de la marche pour aller dans la cour.


 

2/ Pour se rendre en salle de motricité:


 

Ils commencent par aller chercher les chaussons au vestiaire et reviennent s'asseoir sur les bancs du coin de regroupement pour se chausser. Ils rangent leurs chaussures sous le banc et restent assis à attendre que tout le monde soit prêt. Ensuite ils vont se ranger par deux devant la porte de la classe. Quand le rang est formé, l'enseignant donne le signal pour se mettre en marche vers la salle; La méthode analogue est utilisée au retour.


 

Ces rituels ne doivent pas bouger tant qu'ils ne sont pas parfaitement acquis. Par la suite, en tenant compte de la maturation des élèves, ils peuvent être aménagés. Par exemple, les passages aux toilettes, collectifs d'abord, sont individualisés, notamment en grande section.

Dans le cas de petits groupes se rendant à la bibliothèque, à l'accueil péri-scolaire, en décloisonnement avec un intervenant, un parent d'élève, les élèves vont se donner la main ou la donner à l'intervenant.


 


 

       


Date de création : 11/04/2011 @ 14:16
Dernière modification : 01/05/2015 @ 16:56
Catégorie : ACTIVITES - Guide pratique du professeur des écoles
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