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Fiche n°11


 

La préparation à l'école maternelle.


 


 

Que peut apporter cette fiche 11 par rapport à celles qui précèdent?

Les dix premières fiches fournissent des indications utiles à tous les niveaux. Leur lecture devrait donc être profitable aux enseignants des classes maternelles.

Cette fiche n'est donc pas la somme de « tout ce qu'il faut savoir » pour préparer sa classe en maternelle, elle est un complément spécifique et nécessaire.


 


 

Les contenus de cette fiche:

    • on rappellera brièvement quelques grandes caractéristiques de la conduite de classe en maternelle en tirant les conséquences pour la préparation.

    • Ensuite, quelques définitions sont nécessaires: projet, thèmes, contenus notamment.

    • Les différents thèmes et projets exploités le plus souvent à l'école maternelle seront évoqués par « grandes catégories ».

    • des conseils relatifs aux échéances (long, moyen et court terme) de la préparation seront donnés.

    • On trouvera, à la fin, deux annexes qui illustrent la façon d'exploiter un thème pour viser des apprentissages. La première concerne l'utilisation d'un album, d'une façon générale, la seconde donne un exemple précis d'album: « La chenille qui fait des trous ».


 

Caractéristiques de la conduite de classe en maternelle et conséquences pour la préparation:


 

    • la durée des activités: elles sont brèves, voire très brèves, le passage d'une activité à une autre est rapide mais sans brusquerie.

    • Les alternances: entre moments de concentration et moments de liberté, entre immobilité et mouvement (écouter et faire), entre collectif, semi-collectif (groupes) et individuel et entre exercices visant directement des apprentissages et jeux (éducatifs).

    • La part de l'action, de la manipulation, de la sensation et des émotions dans les apprentissages.

    • Les fils conducteurs qui rattachent tous les apprentissages à des expériences, des événements, des thèmes, des personnages...

    • la présence de deux adultes (enseignants et ATSEM) dans l'encadrement des activités, ces deux personnes n'ayant pas des responsabilités équivalentes.

    • Le caractère concret du support de l'activité: ceci vaut aussi bien en situation collective qu'en petit groupe ou individuellement.

    • L'aménagement de la classe: la classe est un support d'apprentissage; les élèves apprennent en partie en observant et en maniant ce qui se trouve autour d'eux. D'autre part leur répartition: regroupements, petits groupes, installations individuelles fait partie de l'aménagement pédagogique de l'espace.


 

Ces caractéristiques entraînent des précautions au moment où l'on prépare:


 

    • les durées sont évaluées en fonction de l'aspect plus ou moins actif et plus ou moins varié de la séance. Si elle est basée sur un seul support, qu'elle demande des efforts continus (attention), sur des contenus plus familiers ou nouveaux, elle sera très courte. La durée s'allonge quand les sujets sont familiers et que l'attention, éventuellement intermittente, peut changer d'objet.

    • Les alternances sont une règle absolue. Elles valent entre les séances (on fait se succéder des séances plus « concentrées » et des séances plus « actives et ludiques ». mais elles valent aussi à l'intérieur d'une même séance ou leçon: parler succède à écouter, agir à observer.

    • Rattacher le plus grand nombre d'activités à un fil conducteur déjà connu des élèves. Ceux-ci doivent retrouver, derrière un simple exercice, l'évocation d'un événement, d'un personnage, d'une histoire, d'un album.

    • A ce niveau, les rituels de travail scolaire sont peu construits et fragiles. On ne se souvient jamais assez de la nécessite de les renforcer de façon continuelle. L'enseignant donne une consigne: pour lui elle est très claire et se rattache de façon rigoureuse à un domaine de l'apprentissage, par exemple graphisme ou motricité. Mais pour l'élève ce n'est pas évident, ce peut être le point de départ d'une tentative quelconque. Il faut donc présenter la tâche de façon à ce qu'elle soit reliée à des activités déjà repérées. Il faut aussi que les mots à l'aide desquels on la formule permettent aux élèves de se représenter les gestes qu'ils vont accomplir, les outils qu'ils vont manier, les supports sur lesquels cette tâche se matérialise.

    • L'ATSEM est très souvent parie prenante de l'encadrement des activités. La préparation en tient compte: l'enseignant anticipe et se représente d'avance ce que fera l'ATSEM dans telle circonstance. Si l'ATSEM doit se trouver, à un moment, dans une situation de contrôle de l'activité d'un groupe, il est nécessaire que l'enseignant s'assure que cette situation est viable sur le plan des apprentissages.

    • Une remarque sur les supports des activités: toute activité, individuelle ou collective, implique un support: ce peut être un ou plusieurs objets, un document visuel (affiche) ou vidéo, un album, des photos; ce peut être également un objet plus virtuel, par exemple un récit raconté, l'évocation d'une sortie. On considèrera aussi qu'une installation dans un coin de jeu, le cahier « de vie » d'un élève, un témoignage d'enfant sur ses loisirs familiaux sont des supports. A l'école maternelle la liste des supports est sans clôture. Ce que l'on souhaite tout simplement rappeler ici c'est l'obligation pour l'enseignant d'identifier à chaque fois son support.

    • La préparation intéresse aussi l'aménagement de l'espace dans la classe. On distinguera l'aménagement général et permanent, qui est stable, et les installations ponctuelles, les modifications opportunistes en rapport avec l'apprentissage qui se déroule à un moment donné. Par exemple on aura à préparer un affichage temporaire, à mettre à disposition tel matériel à manipuler. Le bon réflexe, au moment où l'on prépare une séquence d'apprentissage consiste donc à se demander quel dispositif d'aménagement, d'affichage, d'exposition, peut aider à soutenir cet apprentissage.


 


 

Les projets et les thèmes dans la préparation de classe en maternelle.


 

On doit proposer à de jeunes élèves des apprentissages sous des formes aussi vivantes que possible. D'une activité à l'autre ils doivent trouver une suite, un fil conducteur. La pédagogie par projets ou par thèmes correspond à cette double nécessité.

Ces mots, « thèmes » et « projet », paraissent interchangeables. Serait-il utile d'en rechercher une définition plus précise? Essayons.


 

Le thème: c'est une référence concrète, imagée, vécue ou imaginée en rapport avec les expériences et les intérêts des enfants de cet âge. Quelques exemples: Noël, les saisons (automne, hiver), la galette des rois, une grande fête locale qui se déroule durant l'année scolaire...

Ces thème sont fournis par la vie sociale, ils existent extérieurement à la classe.


 

Les projets: ils sont issus de la classe, voulus par l'enseignant. Par exemple, cultiver un potager à l'école, entretenir un élevage de petits animaux, faire des gâteaux, lire un album, sortir dans un parc animalier ou au musée...

Pour être plus complet, il nous faut évoquer un « troisième type de support », mixte de projet et de thème, qui procède directement des objectifs d'apprentissage. Ainsi pour « découvrir le monde » ou « le corps », on s'intéressera sur une certaine durée à la nourriture, à l'habillement, à la toilette et à la santé.


 

Chacune de ces listes, tout juste commencée, peut être prolongée et beaucoup de sujets peuvent y prendre place. Chaque enseignant trouve des solutions pour concrétiser les apprentissages en fonction des opportunités, des traditions scolaires, des ressources qui sont à sa disposition.

Pour inviter chacun à effectuer son inventaire, voici quelques grandes catégories dans lesquelles entrent thèmes et projets:


 

    • l'environnement et l'espace proches de l'école: le quartier, la commune, un monument important, une forêt, l'agriculture locale, une maison de retraite, etc...

    • le calendrier, l'année sociale: les saisons, les vacances, les fêtes rituelles...

    • les événements locaux: fêtes traditionnelles du pays, une exposition...

    • les sorties-découvertes: un parc animalier, une ferme, la côte maritime, un musée...

    • les créations, les installations intérieures à l'école: un jardin, un élevage, la préparation d'une exposition de travaux d'élèves, une rencontre culturelle ou sportive avec d'autres classes, une fête d'école etc...


 

Long terme, moyen et court terme dans la préparation à l'école maternelle.


 

1/ Les préoccupations à long terme:

Pour avoir sous la main des ressources nombreuses et variée, l'enseignant de maternelle se soucie constamment de collecter, d'engranger, de réunir toutes sortes de supports, de matériaux, d'objets dont il estime qu'ils pourront lui être utiles le moment venu. Il ne faut pas craindre le « bric à brac ». Affiches, dépliants, catalogues sont intéressants, aussi bien que plumes, feuilles ou coquillages. Les restes et rebuts des activités de bricolage, tissus, fils, laines, boutons sont à préserver. On ne peut pas fournir une liste qui serait sans limites et très hétéroclite. On peut par contre inciter à un réflexe: « quel parti puis-je tirer de cela? ». les qualités de rangement sont ici très appréciées! Toujours à long terme on fait l'inventaire des ressources de la classe et de l'école: manuels didactiques du maître, jeux éducatifs, matériel pour l'éducation physique, livres et albums, matériaux et outils pour le découpage, le coloriage, le collage, etc... Les réserves de revues pédagogiques font l'objet d'une consultation rapide, sans lecture détaillée, mais en repérant ce qui attire l'attention. Les sites internet spécifiques sont également survolés avec la même préoccupation.

C'est longtemps à l'avance que l'on se familiarise avec les références officielles qui fournissent les objectifs et les contenus des apprentissages. Il faut également se soucier très à l'avance des modalités des évaluations périodiques. C'est dans la rubrique du long terme que l'on situe les progressions et les programmations. Ce sont des documents très lisibles, facilement interprétables qui sont susceptibles d'être affichés.


 

2/ Le moyen terme dans la préparation:

Il prend une très grande importance en maternelle du fait que les activités de la journée (inscrites à l'emploi du temps) se rattachent à des ensembles plus vastes, les thèmes et le projets dont nous avons parlé.

Si bien que l'enseignant doit organiser des segments allant de la semaine à un groupe de semaines, certains projets pouvant aller jusqu'à couvrir toute la durée entre deux vacances. Le projet ou thème se décline dans chacun des domaines d'apprentissage, semaine par semaine et jour après jour. Un peu plus loin, nous proposons à titre d'exemple, des schémas ou organigrammes qui montrent de quelle façon le thème est « projeté » sur l'ensemble des domaines d'apprentissage.

A ce sujet, un avertissement s'impose: l'exploitation d'un thème ou d'un projet dans ces différents domaines doit rester raisonnable et se garder de tout systématisme. On ne ne peut pas tout « tirer » d'un thème et le langage et le graphisme et la motricité et les connaissances scientifiques et culturelles présentées par les instructions officielles. Cela pourrait devenir artificiel et engendrer même de la monotonie. Parallèlement à ces mises en œuvre du thème, l'enseignant prévoit évidemment des activités « ordinaires » qui n'ont pas de lien avec ce thème.


 

3/ Le court terme

A l'école maternelle, la préparation à court terme associe la semaine et la journée. Ce n 'est qu'après avoir placé sur la semaine les temps forts de l'apprentissage (démarrage d'une notion, introduction d'une nouveauté, nouveau parcours en EPS, présentation d'un nouveau support, album par exemple) que l'on peut détailler sa journée. Celle-ci en effet sera composée d'une alternance entre ces séances plus denses et relativement inédites et les autres moments, plus rituels, plus répétitifs, ou en forme de « reprise » ou d'approfondissement de ce qui a déjà été abordé.

C'est tout de même au niveau de la prévision d'une seule journée que l'on peut s'assurer de l'équilibre de celle-ci: rythme, durées ,alternances, enchaînements et coupures entre deux activités. Également, dans la prévision journalière, se placent les précautions matérielles (de quoi avons-nous besoin) et bien sûr on pense à faire le point avec l'ATSEM en ce qui concerne soit son travail spécifiquement matériel (préparation, rangement) soit sa participation à l'organisation générale (ateliers). La préparation de la journée est écrite de façon à être consultable sur le bureau et lisible en un clin d'œil. On prévoit un peu de place (marges ou interlignes) pour des annotations « à chaud ». Le support peut très bien être le cahier-journal (préférer les grands formats) dans lequel s'intercalent les fiches plus détaillées consacrées à des séances plus complexes ou nouvelles et les applications écrites proposées aux élèves. Tous ces supports « volants » seront reclassés après la journée finie pour ne pas encombrer le cahier-journal. Sauf si elles doivent être réutilisées dans des délais rapprochés.


  Voir le schéma de préparation de classe


 Voir le schéma de préparation maternelle

 


Date de création : 29/03/2011 @ 15:18
Dernière modification : 01/05/2015 @ 16:58
Catégorie : ACTIVITES - Guide pratique du professeur des écoles
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