PRESENTATION
ACTIVITES
à Noter ...

Visites

   visiteurs

   visiteurs en ligne

 

Fiche n°9

Les écarts entre préparation et déroulement de la classe.


 


 

Le but de cette fiche:


 

Relativiser la portée de ce phénomène si souvent constaté: « les choses ne se sont pas passées comme prévu ».

Indiquer les distorsions les plus fréquentes et en fournir les explications.

Tirer des conclusions pratiques pour les contenus de la préparation.

Conclure sur la relation raisonnable que l'on peut établir entre préparation et déroulement.


 


 

Quelle importance pouvons nous accorder à ces écarts?


 

Il arrive que l'on s'inquiète d'un très grand décalage entre ce qui était envisagé dans la préparation et ce qui s'est effectivement passé en classe. On peut être tenté de mettre en cause l'utilité de la préparation, ce qui serait une conclusion imprudente. On entend aussi, de la part de collègues expérimentés, le propos suivant: « ça ne se passe jamais comme prévu »; ce qui est un constat plus réaliste.

D'autre part le jugement « ça s'est bien passé » porte toujours sur un déroulement de classe (satisfaction sur l'implication des élèves) et jamais (ou presque) sur une adéquation entre ce qui était prévu et ce qui s'est réalisé.

Admettons donc qu'il existe un décalage normal qui ne met pas forcément en cause la préparation mais qui tient à des conditions de contexte. Il existe aussi des cas de décalages excessifs qui doivent alerter. Nous allons en évoquer quelques uns.


 


 

Les distorsions qui doivent attirer l'attention de l'enseignant:


 

    • le constat d'inadéquation est fréquent, répétitif: « c'est très souvent ».

    • l'impression que la préparation ne sert à rien. Une distinction est à faire à ce sujet: ce n'est pas parce qu'on s'y reporte peu qu'elle a été inutile; le fait de l'écrire a été suffisant pour la mémoriser. L'inutilité dont il a été question ici, c'est quand le déroulement de classe ne tient pas compte de la préparation.

    • Le défaut d'activité, la passivité des élèves: c'est le signal que la préparation, qui peut être excellente concernant les objectifs ou le matériel, est défectueuse sur les mises en situation et les consignes.

    • L'échec, l'incompréhension: si cela concerne l'ensemble des élèves et pas seulement ceux qui sont identifiés « en difficulté », c'est que la préparation a brûlé les étapes, a négligé les échelons intermédiaires.

    • La trop petite quantité de programme exécuté par rapport à la prévision: la préparation était très optimiste et donnait matière à deux séances ou plus. Les acquisitions antérieures pouvaient avoir aussi été surestimées.

    • On a passé beaucoup de temps à autre chose que les contenus préparés: organisation matérielle, installation, copie des consignes ou des résumés, rangements de matériels, installation par groupes etc... Cela se produit souvent parce que, au moment de la préparation, l'enseignant ne pense pas du tout à ces aspects, étant très concentré sur les contenus par exemple.


 

Conclusions pratiques. Suggestions pour rendre sa préparation plus proche de la conduite de classe.


 

    • Ne pas se laisser capter par la rédaction longue et détaillée de finalités, d'objectifs. Il existe, en général et chez certains enseignants, une tendance à ce qui peut être une dérive. On se met à écrire de nombreuses lignes qui ressemblent à des phrases de manuels ou à des fragments d'exposés de formation. Ce n'est pas inutile mais cela se fait dans des moments de recul, disons dans la préparation à long ou moyen terme. Pour le court terme (le lendemain notamment) les objectifs définissent des « morceaux » de contenus ou de savoir-faire précis (gestes, fragments de méthode).

    • Bien se centrer sur le déroulement de la séance ou leçon. On pourrait parler ici d'un aspect narratif de la préparation. Il s'agit de « raconter » ce qui va se passer d'un bout à l'autre, aussi bien pour l'enseignant que pour l'élève en termes d'actions successives.

    • Renforcer au maximum les composantes dynamiques de la leçon: les alternances en particulier entre temps collectifs et individuels, entre actions orales et écrites...

    • Toujours se soucier de la durée totale de la séance, la leçon « courte » est toujours sans risques. Il n'en est pas de même pour les séances trop longues surtout quand on en fait une habitude.

    • Pendant que l'on prépare il faut essayer de se représenter « en action ». Nos objectifs sont des intentions mais ils ne peuvent se matérialiser qu'à travers des actes, des opérations concrètes. A chaque fois que l'on formule un objectif il faut immédiatement en trouver la matérialisation par des situations, des supports, des consignes.


 


 


Date de création : 02/02/2011 @ 14:30
Dernière modification : 01/05/2015 @ 17:07
Catégorie : ACTIVITES - Guide pratique du professeur des écoles
Page lue 982 fois
Précédent  
  Suivant

Recherche
Recherche