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Fiche n°5


 

Qu'est-ce qu'il est nécessaire d'écrire quand on prépare?


 


 

De nombreux collègues éprouvent une difficulté à situer l'écriture de la préparation entre le « pas assez » et le « trop ».


 

Certains excès d'écriture reflètent des défauts qu'il serait utile de contrarier.


 

  • Trop écrire pour se rassurer pendant la conduite de classe. On fait ce que l'on a écrit, on peut ainsi exécuter un programme et oublier ou sous-estimer ce qui se déroule concrètement du côté des élèves.

  • Trop écrire pour espérer satisfaire le contrôleur, inspecteur ou conseiller pédagogique en visite. Observons au passage que la présence réelle du visiteur n'est pas indispensable pour produire cette attitude. Admettons avec humour qu'il peut exister un inspecteur « intérieur »!

  • Trop écrire pour accumuler, se donner la satisfaction du quantitatif; pour engranger, faire des réserves...


 

Inversement, il est bon de s'interroger sur une écriture trop faible.


 

    • Ne pourrions nous pas céder à une large opinion moderne qui dévalorise l'écrit, le tenant pour chose morte? Cette opinion doit être réfutée, surtout lorsqu'elle nie l'efficacité pratique de l'écriture en tant qu'elle permet d'élaborer puis de fixer la pensée.

    • Certaines personnes, par le rejet de l'écrit, peuvent manifester une trop grande confiance dans leurs automatismes. Ceux-ci existent mais sont variables d'un individu à un autre.


 

Dans la préparation de classe, écrire possède trois avantages:


 

    • l'écriture aide à « trouver ses idées », à formuler sa pensée, puis à la fixer de manière explicite.

    • C'est un support de l'action en tant qu'aide-mémoire, que « carte routière » permettant de savoir où on est et par où il faut se diriger.

    • L'écrit conserve le travail effectué et permet sa réutilisation. Alors qu'il semble coûter du temps, il peut en faire gagner beaucoup sur plusieurs années.


 

Quand on prépare, on alterne deux grandes situations ou fonctions de l'écrit:


 

La première est celle de la réflexion, de la construction pour laisser une trace qui constituera une ressource à conserver. C'est le cas lorsque l'on rédige une programmation, une progression, lorsque l'on prépare le plan détaillé d'une réunion de classe avec les parents, un projet de sortie. Mais aussi à chaque fois que l'on rédige une fiche pour une nouvelle leçon dans son ensemble.


 

La seconde intervient quand on a besoin d'un aide-mémoire, d'un « pense-bête » auquel on se référera pendant la classe pour conduire la suite, le prolongement, le rattrapage d'un apprentissage, pour pratiquer une activité rituelle ou brève. Par exemple: une séance de récitation, de calcul mental ou rapide, la mise à jour des responsabilités des élèves ou un court « conseil », l'organisation d'un bref moment de soutien à un petite groupe, etc...


 


 

Sur quels supports ces fonctions de l'écrit vont-elles s'inscrire?


 

♦ dans la première situation (réflexion, construction), c'est ce qu'on appelle une « fiche » ou une « fiche détaillée ». On s'y reportera ultérieurement, elle devra être lisible, précise. On peut aussi avoir à la transmettre à un collègue (remplaçant, débutant ou du même niveau dans un échange). Elle est évidemment à la disposition d'un inspecteur ou d'un conseiller. Même si elle est techniquement traitée par l'informatique, une version imprimée est disponible dans un classeur. Au départ on place les fiches dans un classeur « à court terme » (trimestre, semestre), le même classeur peut accueillir toutes les matières. Ensuite on reclasse (archivage) les documents, chacun selon sa matière, dans un classeur spécialisé (grammaire-orthographe-conjugaison ou histoire-géographie par exemple). Les fiches sont alors regroupées avec les divers documents liés à la même leçon (exercices pour les élèves, documents culturels ou scientifiques sur les contenus, évaluations diverses, etc...).


 

♦ dans la seconde situation: les notations écrites sont à usage strictement personnel. La rédaction et la présentation soignées sont inutiles. On utilise alors tous les procédés qui concourent à la rapidité: abréviations, flèches et soulignements, encadrements, ratures, couleur etc... On se sert de l'effaceur et du post-it. Le tout sur des feuilles libres dites « volantes » que l'on choisira ou non de conserver.


 

♦ le rôle du cahier journal: c'est un objet traditionnel qui a ses limites et son utilité. Il ne sert pas de classeur « sauvage » avec des fiches mobiles et nombreuses intercalées, collées ou pas.

On n'y recueille pas les documents, les fiches d'exercices, les évaluations. Il rend visible le parcours de chaque journée mais sans développements trop importants. Quelques lignes suffisent pour chacune des leçons et on ajoute le renvoi à la fiche détaillée. Pour des séquences brèves, on y écrit de quelques mots à deux ou trois lignes. On y porte des références d'exercices, les titres et objectifs des séances en quelques mots.

Ce n'est pas un brouillon personnel, c'est une trace ayant vocation à être consultée ou à être communiquée. D'où une certaine exigence de présentation. Si on reste dans une classe de même niveau ou si on retrouve ultérieurement ce niveau, cet ancien cahier journal est un outil précieux.


Date de création : 30/11/2010 @ 15:37
Dernière modification : 01/05/2015 @ 17:01
Catégorie : ACTIVITES - Guide pratique du professeur des écoles
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